Dissolvurol : pourquoi ce médicament a-t-il été retiré du marché ?

 

Le retrait du Dissolvurol du marché a suscité de nombreuses interrogations chez les patients qui l’utilisaient régulièrement pour leurs douleurs articulaires ou leur équilibre minéral. Présenté comme une solution naturelle à base de silice, ce médicament avait trouvé sa place dans de nombreux foyers. Pourtant, en 2017, il disparaît discrètement des pharmacies françaises. Pour beaucoup, cette décision a laissé place à la confusion : s’agissait-il d’un produit dangereux ou simplement d’une mesure administrative ? Pour comprendre cette disparition, il faut remonter aux raisons scientifiques et réglementaires qui ont motivé son retrait.

Qu’est-ce que le Dissolvurol et à quoi servait-il ?

Le Dissolvurol était une solution buvable à base de silice colloïdale, proposée sous forme de gouttes. Son principe actif, le dioxyde de silicium, était censé renforcer les tissus conjonctifs, les os, les cheveux et les ongles, tout en soutenant la régénération cellulaire. Il était souvent prescrit en oligothérapie, une approche médicale douce visant à rétablir l’équilibre des oligoéléments dans l’organisme. Les praticiens l’utilisaient notamment pour soulager les douleurs articulaires, les inflammations légères ou encore pour améliorer la souplesse des tissus. Son caractère « naturel » et son profil de tolérance apparente avaient séduit de nombreux utilisateurs. Cependant, malgré sa popularité, le Dissolvurol n’avait jamais bénéficié d’études cliniques solides démontrant clairement son efficacité thérapeutique, ce qui allait devenir un point central de son retrait.

Pourquoi le Dissolvurol a-t-il été retiré du marché ?

Le 28 juin 2017, le laboratoire exploitant a pris la décision de retirer le Dissolvurol du marché français. Ce retrait ne résultait pas d’un scandale sanitaire, mais d’un ensemble de contraintes réglementaires de plus en plus strictes. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) demandait désormais aux fabricants de prouver de manière formelle l’efficacité et la sécurité de leurs produits selon des protocoles normalisés. Or, pour des médicaments comme le Dissolvurol, fondés sur des principes d’oligothérapie et de minéralisation, ces preuves manquaient. De plus, les coûts de mise en conformité avec les nouvelles exigences étaient importants, notamment pour des produits de niche dont la rentabilité restait limitée. Face à cette situation, le laboratoire a préféré retirer le produit plutôt que d’engager de longues et coûteuses études de validation. Ce choix a été présenté comme une décision stratégique et non comme une mesure d’urgence sanitaire.

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Le retrait du Dissolvurol : précaution ou vrai danger ?

Contrairement à ce que certains ont pu craindre, le retrait du Dissolvurol ne découle pas d’un danger avéré pour la santé. Aucune alerte n’a été émise quant à des effets indésirables graves ou à une toxicité particulière. Le produit était globalement bien toléré et ne présentait pas de risque immédiat pour les consommateurs. Toutefois, le manque de données cliniques suffisantes ne permettait pas de confirmer son efficacité ni de garantir une innocuité totale sur le long terme. En l’absence de preuves, les autorités sanitaires ont donc appliqué le principe de précaution. Ce retrait s’inscrit dans une tendance plus large de rationalisation du marché pharmaceutique, où chaque médicament doit désormais prouver sa valeur scientifique. Ainsi, le Dissolvurol a été écarté non pas pour avoir nui, mais pour n’avoir pas suffisamment démontré qu’il apportait un réel bénéfice mesurable.

Quelles alternatives au Dissolvurol aujourd’hui ?

Pour les personnes qui utilisaient le Dissolvurol, plusieurs alternatives existent encore, bien que la prudence reste de mise. Certains compléments alimentaires à base de silice organique ou de silicium végétal sont disponibles sans ordonnance et se présentent comme des substituts naturels. On les retrouve sous forme liquide, en gélules ou en poudre. Toutefois, il est important de rappeler qu’ils ne sont pas considérés comme des médicaments, ce qui signifie qu’ils ne font pas l’objet des mêmes contrôles d’efficacité. D’autres approches, comme l’adoption d’une alimentation riche en minéraux ou la pratique régulière d’exercices de mobilité, peuvent également contribuer à la santé des articulations et des tissus. Avant de remplacer le Dissolvurol par un autre produit, il est préférable de demander conseil à un médecin ou à un pharmacien afin d’éviter les interactions ou les effets indésirables potentiels.

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Que retenir de l’affaire Dissolvurol ?

L’arrêt du Dissolvurol illustre la rigueur croissante des autorités sanitaires françaises face aux produits dont la base scientifique est jugée insuffisante. Même si cette décision a déçu de nombreux utilisateurs fidèles, elle traduit une volonté claire de mieux encadrer les traitements proposés au public. En réalité, le cas du Dissolvurol met en lumière la frontière parfois floue entre complément alimentaire, remède naturel et médicament. Il rappelle aussi que la confiance du consommateur dépend avant tout de la transparence et de la validité des données cliniques. Cette affaire témoigne d’une évolution du marché vers plus de crédibilité et de responsabilité, au profit de la sécurité et de la santé publique.

En résumé

Le Dissolvurol, longtemps apprécié pour ses vertus supposées sur les articulations et les tissus, a été retiré du marché en 2017 non pas pour des raisons de dangerosité, mais pour un manque de preuves scientifiques conformes aux exigences actuelles. Son retrait illustre un durcissement légitime des règles encadrant la mise sur le marché des médicaments et compléments minéraux. Les utilisateurs doivent désormais se tourner vers des alternatives mieux évaluées ou vers des approches naturelles encadrées par des professionnels. Cette disparition rappelle enfin qu’un produit, même bien toléré, doit démontrer son efficacité avant d’être maintenu en circulation.

 
 
Hélène
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