Sexologue remboursé : quelles conditions pour être pris en charge ?

Parler d’intimité avec un professionnel n’est jamais anodin, surtout quand le budget s’en mêle. Entre médecins sexologues, thérapeutes de couple et structures publiques, les modalités de prise en charge varient fortement. Qui rembourse quoi, et sous quelles conditions exactes ? Un sexologue remboursé est-il accessible sans ordonnance ? Avant de prendre rendez-vous, mieux vaut clarifier ces points pour éviter les mauvaises surprises et avancer sereinement.

Sexologue remboursé : qui prend en charge, et jusqu’à quel niveau ?

Deux circuits coexistent. La Sécurité sociale couvre la consultation lorsqu’elle est effectuée par un médecin sexologue conventionné en secteur 1 ou secteur 2, et motivée par un trouble médical (anorgasmie, dyspareunie, douleurs, troubles érectiles…). Dans ce cadre, le remboursement du prix de la séance s’effectue à hauteur de 70 % du tarif de base d’une consultation ordinaire, le reste pouvant être complété par la mutuelle.

Pour les praticiens non médecins (psychologues, thérapeutes de couple), l’Assurance maladie ne rembourse pas. Le relais se fait alors via la mutuelle, qui peut prévoir un forfait annuel compris entre 75 et 450 € pour les séances chez un thérapeute. De nombreuses complémentaires couvrent aussi la consultation d’un médecin formé à la sexologie avec des garanties exprimées en pourcentage de la BRSS (Base de Remboursement de la Sécurité sociale), généralement entre 100 % et 500 %.

Dans les faits, la couverture par mutuelle est déterminante pour limiter les dépassements d’honoraires, fréquents en ville. Des contrats sérieux proposent des taux dès 175 % de la BRSS, et un remboursement pouvant atteindre environ 58 € par séance lorsque le praticien est un médecin exerçant en secteur 2. La décision de consulter peut venir d’une personne seule ou du couple, et aucune prescription n’est exigée pour déclencher les prises en charge (Sécu et mutuelle), dès lors que les conditions évoquées ci-dessus sont réunies.

Sexologue remboursé : conditions précises côté Sécurité sociale

Pour bénéficier d’un sexologue remboursé par la Sécurité sociale, trois critères cumulatifs s’imposent :

1) Le praticien est un médecin titulaire d’un DIU de sexologie et d’un diplôme officiel attestant la compétence en sexualité humaine.

2) La consultation est motivée par un besoin médical (exemples : douleurs pendant les rapports, vaginisme, troubles érectiles, éjaculation précoce, anorgasmie…).

3) Le médecin est conventionné (secteur 1 ou secteur 2). Le remboursement se fait alors à 70 % du tarif de base, les majorations et dépassements restant à la charge du patient, sauf complément de mutuelle.

Des prises en charge existent aussi en structure publique. Une thérapie de couple peut être assurée par un psychiatre ou un médecin formé en psychologie au sein d’un Centre médico-psychologique (CMP). Ce cadre est utile lorsqu’un accompagnement est requis sans moyens financiers conséquents. En revanche, l’intimité du couple y est parfois plus difficile à aborder qu’en cabinet libéral, où le lien de confiance est souvent plus aisé à construire.

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Les bénéficiaires de la CSS (ex-CMU-C) peuvent obtenir la prise en charge des consultations réalisées avec un médecin spécialisé en troubles sexuels en milieu hospitalier, le plus souvent en lien avec des psychologues du service. Le parcours est gratuit pour l’assuré, dans la limite des conditions du dispositif.

Sexologue remboursé : comment la mutuelle complète et à quels niveaux ?

Les contrats répondent à deux logiques. D’un côté, un forfait annuel pour les séances chez un thérapeute de couple non médecin (fourchette fréquente : 75 à 450 € par an). De l’autre, un remboursement exprimé en % de la BRSS pour la consultation d’un médecin sexologue (100 à 500 %). Les offres démarrent souvent à 175 % pour absorber une bonne partie des dépassements.

Pourquoi viser des niveaux élevés ? À Paris, une séance se situe couramment entre 80 et 120 €. Hors grandes villes, on observe souvent 50 à 70 €. Si la Sécu n’intervient qu’à 70 % du tarif de base, la différence peut rester importante sans complément solide. Une mutuelle bien calibrée limite ce reste à charge, que les séances soient individuelles ou menées en couple.

Autre point utile : certaines formules prennent en charge jusqu’à environ 58 € par séance lorsque le praticien est un médecin du secteur 2. Pour éviter les impasses, comparez les postes “psychologie/sexologie”, regardez si la garantie couvre aussi la thérapie de couple, et vérifiez le cumul annuel. Les comparateurs spécialisés, tels que Mutuelles-Pas-Cheres.org, facilitent ce tri et aident à repérer les contrats “pas chers” qui remboursent correctement ce type de soins.

Sexologue remboursé : les bonnes questions avant de démarrer une thérapie

Quel praticien choisir ? Le réflexe sécurisant reste de privilégier un médecin sexologue en secteur 1 lorsque c’est possible, afin de bénéficier d’un remboursement optimal par l’Assurance maladie et la mutuelle. À défaut, s’orienter vers un praticien reconnu, avec des délais de rendez-vous raisonnables, évite de perdre le fil de la démarche thérapeutique.

Combien de séances prévoir ? Dans de nombreux cas, une amélioration perceptible apparaît vers la 4e ou 5e consultation. Si aucune évolution n’est visible, demander un second avis peut aider à débloquer la situation. L’important est de fixer un point d’étape et d’ajuster la stratégie.

Consultation solo ou en couple ? Il peut être utile de rencontrer le professionnel seul pour exprimer librement ses doutes. Mais les difficultés sexuelles se révèlent souvent dans la dynamique du couple : baisse de libido, douleurs, incompréhensions. Planifier des séances à deux permet un diagnostic plus fin et des solutions concrètes pour chacun. Dans certains cas, une thérapie familiale ou à plusieurs peut aussi être pertinente.

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Le sexologue peut-il proposer une chirurgie ? Oui, si une malformation ou un dysfonctionnement l’explique (avis de gynécologue ou d’urologue requis). Quand l’acte n’est pas remboursé par la Sécu, une mutuelle hospitalisation solide est précieuse pour couvrir honoraires, chambre et soins associés.

Comment repérer un charlatan ? Le titre de sexothérapeute n’est pas protégé. Prudence si le “soin” dérive vers la séduction, les attouchements ou toute forme d’incitation sexuelle. Vérifier les diplômes (DIU, et diplôme national en sexologie) et la présence d’un DNOMS pour les praticiens qui s’en réclament rassure sur la formation. Un professionnel éthique pose un cadre clair et respecte la pudeur.

Quel tarif attendre ? Les prix démarrent souvent autour de 55 € en province, et montent à 100 € (voire plus) dans les grandes villes ou pour des durées longues. La notoriété, la spécialité et le secteur d’activité influencent les honoraires. Là encore, une mutuelle adaptée fait la différence.

Sexologue remboursé : traitements associés et prise en charge

Au-delà des séances, certains traitements ou actes peuvent être prescrits et remboursés, en tout ou partie. Le but est d’éviter les dépenses “hors nomenclature” qui restent entièrement à charge.

Injections intra-caverneuses (ex. Alprostadil) pour troubles érectiles : remboursement par la Sécu à environ 15 % de la BRSS. Pour être mieux indemnisé, choisir une mutuelle qui couvre les médicaments à 100 %, sans distinction selon les anciennes vignettes.

Prothèses péniennes : la greffe est prise en charge par la CPAM à 70 % sur une base de 238,22 €. Compte tenu des dépassements d’honoraires (surtout hors secteur 1), une mutuelle avec de bons plafonds hospitaliers est indiquée.

Posthectomie (circoncision pour phimosis) : remboursée lorsqu’elle répond à un objectif thérapeutique (douleur, gêne fonctionnelle, hygiène). La mutuelle vient compléter le ticket modérateur et les éventuels dépassements.

Vaginisme et dyspareunie : des crèmes anesthésiantes ou calmants peuvent être prescrits. La prise en charge peut être intégrale entre Sécu et mutuelle selon la nomenclature et votre contrat. Un suivi coordonné médecin sexologue–gynécologue améliore le résultat.

À éviter si l’on souhaite être remboursé : les produits de phytothérapie. Ils sont refusés par l’Assurance maladie et, au mieux, faiblement indemnisés par certaines mutuelles via de petits forfaits (par exemple 10 à 30 € par an). Mieux vaut demander explicitement à votre praticien d’orienter la prescription vers des références prise en charge.

Sexologue remboursé : comment s’organiser concrètement

Avant de réserver, identifier le statut du professionnel (médecin secteur 1 ou secteur 2, thérapeute non médecin), le motif médical, et le type d’accompagnement souhaité (individuel, thérapie de couple, groupe). Demander un devis ou une estimation du nombre de séances possibles aide à jauger le budget.

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Côté complémentaire santé, vérifier trois points clés : 1) le forfait annuel en psychologie/sexologie pour les non-médecins ; 2) le taux BRSS pour les médecins sexologues ; 3) la prise en charge des médicaments et des actes associés (injections, hospitalisation). Une comparaison en ligne, via un comparateur spécialisé comme Mutuelles-Pas-Cheres.org, permet de caler précisément garanties et tarif.

Si la pudeur ou la crainte du jugement freine la démarche, commencez par un court échange téléphonique avec le cabinet. Un praticien compétent saura poser un cadre bienveillant. La qualité de l’alliance thérapeutique conditionne la réussite autant que le remboursement.

Se faire accompagner pour des difficultés sexuelles ou de couple ne devrait pas être un luxe. Un sexologue remboursé par la Sécurité sociale est accessible dès lors qu’il s’agit d’un médecin conventionné, formé à la sexologie et consulté pour un motif médical, la prise en charge s’établissant alors à 70 % du tarif de base. Pour les autres situations, la mutuelle prend le relais via un forfait annuel et/ou des niveaux de BRSS élevés afin d’absorber les dépassements d’honoraires. Entre tarifs variables (50 à 120 € selon la ville), possibilités en structure publique et actes complémentaires (injections, chirurgie, médicaments), sélectionner un contrat pertinent protège le budget et soutient la démarche thérapeutique. L’essentiel reste d’oser consulter, seul ou à deux, avec un professionnel formé et reconnu, pour retrouver une intimité apaisée et des repères fiables.

 

Hélène

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